San

San est né à Madrid dans le quartier populaire de Vallecas.

Il arrive à Paris à l’âge de 20 ans, travaille comme ouvrier dans le bâtiment, maçon puis peintre décorateur. Il entretient les décors et le mobilier des théâtres du Palais Royal, Variétés et Mogador à Paris pour le compte de son employeur.

En 1986, il crée sa propre entreprise de décoration puis se forme et se diversifie, il entretient régulièrement des immeubles classés et certains monuments historiques de Paris durant plus de 20 ans.

En 2008, il reprend des cours et obtient le titre de Maitre d’oeuvre, il créa dès lors une société d’ingénierie du bâtiment. C’est tard dans l’âge qu’il s’intéresse à la peinture artistique, comme un prolongement, peut-être comme un défi.

Ses références :

Pollock, Kandinsky et Janine Carion. Pour son travail, les matériaux nécessaires à ses créations proviennent de la récupération qu’il va façonner pour leur donner l’apparence finale. L’acier, les peintures des chantiers, les bois des encadrements, notamment pour les grands formats, donnant ainsi une deuxième vie à ces rebuts.

Il travaille au couteau de palette, au peigne, par pochage, glacis, au pistolet, au spray, mais aussi par improvisation des outils.

NOUS AVONS RENCONTRÉ SAN : S’il y a un point commun qui pourrait exister entre toutes vos ouvres, quel serait-il ?

Il y en a plusieurs peut-être ?

Dans la plupart de mes oeuvres, l’expression de l’abstrait est présente, laissant des indices pour que celui qui regarde puisse avoir aussi une approche personnelle, imaginative et intuitive à travers l’illusion de son propre regard.

Vos oeuvres exposées au We-Welcome datent d’une quinzaine d’années. Comment appelleriez-vous cette période ? Avec le recul, cette période a été profondément créative, l’ombre du destin d’une part, et la lumière glaciale que mon corps et mon esprit, en recherche, s’efforçaient d’imprimer sur mon travail, la colère et l’humilité, la raison et la peur mais aussi, la lumière et l’espoir.

Et pour le futur ?

Aujourd’hui, j’attends avec impatience d’intégrer mon nouvel atelier courant 2024, qui me permettra par ses dimensions de travailler entre autres, sur le grand format, explorer et développer des nouvelles techniques, raconter des histoires à travers l’illusion du regard.